Avec 16 millions de contrats, une flotte de 200 000 véhicules, 4 500 agences et un chiffre d’affaire de 2,5 Mds €, la location de voiture traverse une période compliquée.
Après une croissance moyenne de 2 % au 1er semestre 2011, le nombre de locations a fini l’année en baisse et entame 2012 par une quasi stagnation des ventes.
Et si l’on s’en tient aux jours de location, le 1er trimestre 2012 affiche carrément une baisse de 4 %.
Ce sont surtout les segments utilitaire et urbain qui souffrent le plus.
Le véhicule particulier s’en sort mieux, en particulier au départ des aéroports, qui sauvent à eux seuls l’activité 2011, avec une progression des contrats à la fois en nombre et en durée, de 4 à 7% selon les trimestres.
Après une croissance moyenne de 2 % au 1er semestre 2011, le nombre de locations a fini l’année en baisse et entame 2012 par une quasi stagnation des ventes.
Et si l’on s’en tient aux jours de location, le 1er trimestre 2012 affiche carrément une baisse de 4 %.
Ce sont surtout les segments utilitaire et urbain qui souffrent le plus.
Le véhicule particulier s’en sort mieux, en particulier au départ des aéroports, qui sauvent à eux seuls l’activité 2011, avec une progression des contrats à la fois en nombre et en durée, de 4 à 7% selon les trimestres.
Les « VDM » à J-1 représentent 27 % des locations
André Gallin est le président de la branche des loueurs du CNPA - DR
Pour être moins morose, il faut remarquer que, pour les véhicules particuliers, le nombre de jours de location est en hausse, à 3,9 jours, de même que la fréquence de location qui ne cesse de grimper depuis 2009 pour friser désormais les 3 contrats par an.
Seulement voilà, ces chiffes ne disent pas tout.
Les « VDM » à J-24h, par exemple représentent maintenant 27 % des contrats ; à moins d’une semaine du départ, elles en représentent 76 % !
Voilà de quoi rendre la gestion des flottes de plus en plus complexe… surtout quand le marché change à grand pas.
« En fait, la location de courte durée balance entre évolution et révolution », prévient André Gallin, le président du CNPA pour la branche loueurs de courte durée.
En tête des « évolutions », le rajeunissement de la clientèle.
Celle des 18-35 ans, par exemple, pèse désormais 39 % d’un marché qui se démocratise également, avec 28 % d’inactifs parmi les locataires.
Seulement voilà, ces chiffes ne disent pas tout.
Les « VDM » à J-24h, par exemple représentent maintenant 27 % des contrats ; à moins d’une semaine du départ, elles en représentent 76 % !
Voilà de quoi rendre la gestion des flottes de plus en plus complexe… surtout quand le marché change à grand pas.
« En fait, la location de courte durée balance entre évolution et révolution », prévient André Gallin, le président du CNPA pour la branche loueurs de courte durée.
En tête des « évolutions », le rajeunissement de la clientèle.
Celle des 18-35 ans, par exemple, pèse désormais 39 % d’un marché qui se démocratise également, avec 28 % d’inactifs parmi les locataires.
41 % des locations prolongent un voyage
Corolaire immédiat de ce phénomène, les réservations par internet ont progressé de 5 à 6 points par rapport à 2010, pour atteindre 31 % des contrats en 2011.
« En plus, cette génération n’a pas la même perception de la voiture que la précédente », souligne André Gallin pour expliquer la hausse du taux de pénétration du vivier potentiel de clients, de 7% il y a quelques années à 12 % aujourd’hui, soit 5,9 millions de locataires.
« Chez elle, la notion d’usage prend de plus en plus le pas sur l’idée du statut social par la voiture. »
En conséquence de quoi, au 1er trimestre 2012, les raisons personnelles, avec 46 % des contrats, devancent désormais nettement les motifs professionnels qui ne concernent plus que 26 % des locations.
Certes les locations de véhicules particuliers hors gares et aéroports demeurent majoritaires avec 59 % du marché, mais il y a fort à parier que la prise en charge dans le prolongement d’un voyage devrait petit à petit prendre le pas, en profitant notamment du développement du trafic des compagnies « low cost »…
Du côté « révolution », les loueurs de voiture doivent déjà compter avec la réglementation routière qui se durcit ; les éthylotest obligatoires par exemple.
« En plus, cette génération n’a pas la même perception de la voiture que la précédente », souligne André Gallin pour expliquer la hausse du taux de pénétration du vivier potentiel de clients, de 7% il y a quelques années à 12 % aujourd’hui, soit 5,9 millions de locataires.
« Chez elle, la notion d’usage prend de plus en plus le pas sur l’idée du statut social par la voiture. »
En conséquence de quoi, au 1er trimestre 2012, les raisons personnelles, avec 46 % des contrats, devancent désormais nettement les motifs professionnels qui ne concernent plus que 26 % des locations.
Certes les locations de véhicules particuliers hors gares et aéroports demeurent majoritaires avec 59 % du marché, mais il y a fort à parier que la prise en charge dans le prolongement d’un voyage devrait petit à petit prendre le pas, en profitant notamment du développement du trafic des compagnies « low cost »…
Du côté « révolution », les loueurs de voiture doivent déjà compter avec la réglementation routière qui se durcit ; les éthylotest obligatoires par exemple.
Une concurrence de plus en plus multiforme
Ils doivent également gérer les modifications du jeu concurrentiel avec l’arrivée sur le marché des véhicules électriques, celle des particuliers qui louent leur véhicule privé, et celle des municipalités qui installent une offre « autolib ».
Dans le même registre, les loueurs sont aussi confrontés à la croissance de « l’autopartage », une prestation parfois de très courte durée.
Cette profusion n’est pas sans poser de nombreux problèmes, selon que les autorités locales ont prévu assez de points de recharge et de stationnement pour permettre aux loueurs l’entière exécution des services qu’ils proposent à leur clientèle.
« Nous ne sommes pas opposés à toutes ces nouveautés, » assure André Gallin, « à conditions qu’on évite les distorsions de concurrence et qu’on s’en tiennent à la règle simple des mêmes droits pour les mêmes devoirs. »
Dans le même registre, les loueurs sont aussi confrontés à la croissance de « l’autopartage », une prestation parfois de très courte durée.
Cette profusion n’est pas sans poser de nombreux problèmes, selon que les autorités locales ont prévu assez de points de recharge et de stationnement pour permettre aux loueurs l’entière exécution des services qu’ils proposent à leur clientèle.
« Nous ne sommes pas opposés à toutes ces nouveautés, » assure André Gallin, « à conditions qu’on évite les distorsions de concurrence et qu’on s’en tiennent à la règle simple des mêmes droits pour les mêmes devoirs. »
Des procédures de location complètement automatisées
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Pourtant, ce qui révolutionne le plus le marché de la location de voiture, ce sont encore une fois les nouvelles technologies.
Les bornes interactives, les smartphones ou les cartes RFID, déjà utilisées en France depuis 3 ans…
Tout laisse à penser que la location de voiture va être complètement automatisée et que très bientôt le passage en agence ne sera plus nécessaire.
Un diagnostic qui ne concerne pourtant pas les agences de voyages chez qui justement, André Gallin sent un léger frémissement des ventes.
« Il y a encore des problèmes de formation et de simplification des procédures, » constate-t-il en se demandant si l’actuelle faiblesse du marché touristique « ne les inciterait pas à vendre davantage de produits périphériques au voyage. »
Les bornes interactives, les smartphones ou les cartes RFID, déjà utilisées en France depuis 3 ans…
Tout laisse à penser que la location de voiture va être complètement automatisée et que très bientôt le passage en agence ne sera plus nécessaire.
Un diagnostic qui ne concerne pourtant pas les agences de voyages chez qui justement, André Gallin sent un léger frémissement des ventes.
« Il y a encore des problèmes de formation et de simplification des procédures, » constate-t-il en se demandant si l’actuelle faiblesse du marché touristique « ne les inciterait pas à vendre davantage de produits périphériques au voyage. »